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Rouget de Lisle

L’HISTOIRE DE LA MARSEILLAISE 
 
La Marseillaise : hymne national français. Ce chant fut composé par l'officier français du génie Claude-Joseph Rouget de Lisle. 
 
La Législative a remplacé l'Assemblée constituante le 1er octobre 1791. Elle essaya de faire fonctionner la monarchie constitutionnelle mais fit pression sur le Roi Louis XVI pour déclarer la guerre à l'Autriche. Le roi cède... 
 
Suite à la déclaration de guerre le 20 avril 1792, à l'empereur d'Autriche et plus tard au roi de Prusse, Rouget de Lisle est en garnison à Strasbourg au Fort Blanc. Il fait partie du bataillon "Les enfants de la Patrie". Le 25 avril 1792, Frédéric de Dietrich, qui est le maire de la ville de Strasbourg, organise une fête patriotique à laquelle participe Rouget de Lisle qui est poète et violoniste amateur. Il est connu localement pour son Hymne à la liberté. Durant cette soirée, monsieur et madame Dietrich ainsi que les généraux de l'armée du Rhin lui demandent de réaliser un chant de guerre pour encourager les troupes. Alors, le capitaine Rouget de Lisle regagne son domicile, rue de la Mésange... Lors de cette nuit, il compose le "Chant de guerre pour l'armée du Rhin". Il a écrit six couplets et composé la musique sur son violon. Rouget de Lisle s'est inspiré d'une affiche des Amis de la Constitution, diffusée dans Strasbourg le 25 avril. Cette affiche commençait par les paroles : "Aux armes citoyens ! L'étendard de la guerre est déployé : le signal est donné. Aux armes ! Etc." 
 
Le lendemain, Rouget de Lisle va à la rencontre du maire qu'il retrouve dans son jardin. Après être retourné dans sa demeure, Dietrich joue alors sur son clavecin cette musique et la juge excellente. En conséquence, il fait venir les généraux et ses amis qui étaient présent la veille pour écouter ce chant. Et, le Chant de Guerre fut chanté pour la première fois, par Rouget de Lisle dans le salon du maire Dietrich, avec un accompagnement de clavecin joué par Madame Dietrich. 
 
Puis, cet hymne se répand dans les réunions des officiers de la garnison. Le 29 avril 1792, ce Chant de Guerre fut interprété publiquement à Strasbourg par la musique de la Garde Nationale devant huit bataillons. Le bataillon de Rhône et Loire, qui doit aller monter la garde à la frontière, prend part à la parade du jour et défile sur la promenade du Broglie au son de cette musique. Les soldats de ce bataillon sont à la fois émerveillés et stimulés. Grâce aux officiers de passage et des soldats de la garnison de Strasbourg allant vers d'autres frontières ou garnisons et des voyageurs de commerce, le Chant de Guerre sera chanté à Lyon, Montpellier et dans toute la France. Ce chant sera répandu partout... 
 
Le Chant de Guerre pour l'armée du Rhin arriva jusqu'au sud de la France et fut chanté à Marseille le 22 juin 1792 par le docteur Mireur. En effet, ce jeune médecin partit de Montpellier pour rejoindre le bataillon des Fédérés marseillais afin d'unir leur troupe. Et lors d'un banquet, où chacun était prié de faire entendre sa chanson, le docteur Mireur monte sur une table et se mit à chanter l'hymne de l'armée du Rhin. Une fois de plus, cet air vivifiant fut accueilli avec enthousiasme. Ainsi, les journaux marseillais publièrent le lendemain, les paroles et la musique. 
 
Tout en se rendant à Paris, les fédérés marseillais qui s'étaient unis au bataillon de Montpellier le chantèrent en continu. Effectivement, pendant le trajet, dans les villes et villages, les Fédérés reprirent sans cesse ce chant et successivement des volontaires se joignirent à eux et grossirent la troupe. Ils arrivèrent le 30 juillet 1792 pour s'installer et prendre garnison au faubourg Poissonnière. Mais, Danton rassembla les volontaires marseillais pour les mener au Club des Cordeliers. Le bataillon de Fédérés marseillais entra à Paris et participa à l’insurrection du palais des Tuileries le 10 août 1792 en chantant ce chant de guerre révolutionnaire ; d’où le nom de Marseillaise. 
 
Le premier couplet des Enfants a été ajouté en octobre 1792 par l'abbé Pessonneaux, de Vienne. Cette mélodie appelée Marche des Marseillais a obtenu un grand succès ; par conséquent, lors de l'anniversaire de la prise de la Bastille, elle fut décrétée chant national par la Convention du 26 messidor an III, c'est-à-dire le 14 juillet 1795. Ce chant fut proscrit sous tous les régimes autoritaires de l’Empire et de la Restauration puis est remis en valeur lors des Trois Glorieuses, le 27, 28 et 29 juillet 1830. Berlioz en a fait un remarquable arrangement pour solistes et double chœur et l’a dédié à Rouget de Lisle. De plus, lors de la guerre de 1870, la Marseillaise est reprise par le peuple. Elle retrouve également son ton de chant de guerre en 14-18, puis sous l'occupation allemande pendant la seconde guerre mondiale. La Marseillaise est reconnue comme hymne national par une loi votée le 14 février 1879 sous la IIIe République et est chantée dans les écoles. Puis en 1887, le Ministère de la guerre en approuve une version solennelle après l’appréciation d’une commission formée de musiciens professionnels. 
 
La Marseillaise sera reprise sur les champs de bataille, en des journées d'héroïsme. Le général en chef Dumouriez, la chanta le 6 novembre 1792 face à l'armée autrichienne à Jemmapes (ancienne commune de Belgique ; aujourd'hui Mons); l'officier Carnot contre les Autrichiens à Wattignies (Nord) en 1793 ; à Wissembourg (Bas-Rhin), c'est le général Hoche ; puis en mai 1800, Napoléon Bonaparte la fit chanter au Mont Saint-Bernard pour soutenir ses troupes lors de la campagne d'Italie. Le dimanche 17 novembre 1918, dans l'église Notre-Dame de Paris, après la messe et les prières, Charles Marie Widor joua la Marseillaise sur les orgues. Et les Français qui avaient assisté à ce Te Deum, se mirent à chanter. 
 
Le statut d'hymne national de la Marseillaise est de nouveau confirmé dans les constitutions de 1946 et 1958. Sous son mandat de Président de la République française, Valéry Giscard d'Estaing a fait diminuer le tempo de la Marseillaise afin d'atteindre le rythme original. Par conséquent, la Marseillaise jouée actuellement est une adaptation de la version officielle de 1887. 
 
Claude-Joseph Rouget de Lisle (Né à Lons-le-Saunier dans le Jura en 1760 - Décédé à Choisy-le-Roi en 1836) 
 
Officier français, le capitaine du génie Rouget de Lisle composa en 1792, à Strasbourg, les paroles et la musique de la Marseillaise. Il fut emprisonné sous la Terreur et libéré à la mort de Robespierre. Il composa des chants (Hymne à la Liberté - 1791, Chant des combats - 1800), des romances et des pièces de théâtre (L'École des mères - 1798). Le 14 juillet 1915, ses cendres sont transférées aux Invalides. 
 
 
PAROLES 
 
Allons enfants de la Patrie 
Le jour de gloire est arrivé ! 
Contre nous de la tyrannie 
L'étendard sanglant est levé 
Entendez-vous dans nos campagnes 
Mugir ces féroces soldats? 
Ils viennent jusque dans vos bras. 
Égorger vos fils, vos compagnes! 
 
Aux armes citoyens 
Formez vos bataillons 
Marchons, marchons 
Qu'un sang impur 
Abreuve nos sillons 
 
Que veut cette horde d'esclaves 
De traîtres, de rois conjurés? 
Pour qui ces ignobles entraves 
Ces fers dès longtemps préparés? 
Français, pour nous, ah! quel outrage 
Quels transports il doit exciter? 
C'est nous qu'on ose méditer 
De rendre à l'antique esclavage! 
 
Quoi ces cohortes étrangères! 
Feraient la loi dans nos foyers! 
Quoi! ces phalanges mercenaires 
Terrasseraient nos fils guerriers! 
Grand Dieu! par des mains enchaînées 
Nos fronts sous le joug se ploieraient 
De vils despotes deviendraient 
Les maîtres des destinées. 
 
Tremblez, tyrans et vous perfides 
L'opprobre de tous les partis 
Tremblez! vos projets parricides 
Vont enfin recevoir leurs prix! 
Tout est soldat pour vous combattre 
S'ils tombent, nos jeunes héros 
La France en produit de nouveaux, 
Contre vous tout prêts à se battre. 
 
Français, en guerriers magnanimes 
Portez ou retenez vos coups! 
Épargnez ces tristes victimes 
À regret s'armant contre nous 
Mais ces despotes sanguinaires 
Mais ces complices de Bouillé 
Tous ces tigres qui, sans pitié 
Déchirent le sein de leur mère! 
 
Nous entrerons dans la carrière 
Quand nos aînés n'y seront plus 
Nous y trouverons leur poussière 
Et la trace de leurs vertus 
Bien moins jaloux de leur survivre 
Que de partager leur cercueil 
Nous aurons le sublime orgueil 
De les venger ou de les suivre! 
 
Amour sacré de la Patrie 
Conduis, soutiens nos bras vengeurs 
Liberté, Liberté chérie 
Combats avec tes défenseurs! 
Sous nos drapeaux, que la victoire 
Accoure à tes mâles accents 
Que tes ennemis expirants 
Voient ton triomphe et notre gloire!

 

(c) Cédric Rose - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 18.06.2006
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